Un nouveau projet européen de formation concernant une technologie d’avenir (la batterie) est mis en place par l’Académie européenne de la batterie. Ce sont deux organismes français qui ont été choisis pour démarrer des formations et des reconversions de salariés : l’Apave et IFP Training.
A Grenoble, Verkor, porte l’un des trois projets français de gigafactory de batteries électriques et aura besoin de compétences nouvelles.
Créée il y a un an avec 6 salariés, la startup en accueille aujourd’hui 50, vise les 100 à la fin de 2021 et les 200 à la fin de 2022. Où trouver les compétences nécessaires ? « Nous avons commencé par recruter à l’international une quinzaine d’experts en manufacturing de batteries, des compétences qu’on ne trouvait pas en France, raconte Gilles Moreau, co-fondateur. Aujourd’hui, nous embauchons des ingénieurs, jeunes diplômés ou expérimentés, qui ne sont pas spécialisés dans les batteries. Nous avons besoin d’acculturer aux problématiques de la batterie ces ingénieurs qualité, sécurité, mais aussi les salariés des fonctions support, les ressources humaines… »
Verkor est en discussion avec l’un des deux organismes de formation qui ont signé cet été un accord-cadre pour déployer en France les formations de l’Académie européenne de la batterie, Apave et IFP Training. Selon une étude de la commission européenne, l’Union européenne aura besoin de 800 000 salariés pour les différentes industries de la batterie d’ici à 2025, dont 150 000 en France, où trois usines de batteries sont déjà annoncées. Disposer de ces compétences est primordial pour positionner l’Europe sur cette technologie et limiter la casse sociale que risque d’entraîner la disparition de pans entiers de l’industrie, à l’instar du moteur thermique.
Source : L’USINE NOUVELLE